Secret naissance : lorsque la vérité dérange !

Publié le 5 Décembre 2014

Emile PIERRE _ 1952
Emile PIERRE _ 1952

Depuis bientôt trente ans, nous recherchons activement les origines de notre famille.

Notre père, en son temps, avait essayé d’obtenir de l’administration des informations sur ses parents mais sans succès.

A chaque fois ou presque, il fut débouté de ses demandes et, pire encore, on lui répondait qu’il n’avait pas besoin de savoir, qu’il avait fait sa vie, fondé une famille, bref il lui fallait accepter de vivre sans origines, sans racines !

Ceux qui tenaient ce langage ne se rendaient pas compte de la portée de leurs paroles ni de leurs actes au nom de la loi ou plus exactement de la sacro-sainte loi du silence imposée par un dogme issu d’un autre âge.

Découragé par tant d’indifférence, de mépris et de distance, il arrêta ses démarches et n’obtint rien de plus qu’un courrier circonstancié de la DDASS.

Je comprends volontiers son désarroi et son écœurement. Cependant, je décidais de reprendre le relais et de passer à la vitesse supérieure en employant tous les moyens que je jugerai utile.

Je commençais mon action par là même où il l’avait arrêtée, c'est-à-dire par la DASS d’Auxerre.

Première réponse, première mauvaise fois. Le contenu du courrier stipulait qu’il n’y avait rien dans son dossier et qu’il n’y avait pas matière à rechercher quoi que se soit. Donc une fin de non recevoir. Nous étions à l’automne 1985…

Je pris la mouche et me convainc que manifestement ces institutions cachaient quelque chose et qu’il me fallait le trouver.

Aussi, nous décidâmes, mon épouse et moi, de structurer notre action. Il fallait faire le point des informations que nous possédions, des lieux où étaient détenues ces informations, des contacts que nous avions et pouvions obtenir et des instances que nous pouvions éventuellement solliciter.

Nous commençâmes par le commencement.

Tout d’abord, l’état civil pour obtenir un extrait de naissance, jusque là pas de problème d’autant que notre père avait réussi à en obtenir un. Cependant, nous apprîmes qu’il serait plus judicieux d’obtenir l’acte de naissance.

Nous relançâmes l’état civil et résultat : « impossible de vous le fournir, nous ne sommes pas habiliter à le faire »…

Comme il y avait un contact sur le courrier, j’actionnais ma détermination et mon sens de la relation à l’autre et me décidais à appeler cette personne directement par téléphone.

Après plusieurs tentatives, j’obtins la bonne personne.

L’ayant testée sur sa bonne volonté à parler, puis remarqué, à sa voix, sa sensibilité, je m’engouffrais dans la brèche affective…

Elle finit par m’avouer que le dossier de mon père était classé : « Secret Naissance » et qu’à ce titre, il était dans un service spécial au conseil général du département. Elle ne put m’en dire plus.

Globalement, j’étais satisfait bien que restant sur ma faim… nous étions courant 1986.

En parallèle, j’écrivais le premier courrier à l’hôpital d’Avallon pour demander la permission d’accès aux archives. Réponse de l’hôpital : impossible de vous permettre cela sans l’avis du directeur auquel il faut faire la demande officielle…. Qu’à cela ne tienne !

Entre temps, des événements familiaux retardèrent nos recherches et contacts.

Dès 1987, puis 1988, j’écrivais à nouveau à l’hôpital d’Avallon, cette fois au Directeur pour demander une audience.

Dans la même période, j’appelais le Conseil Général une première fois pour obtenir le service. Impossible de l’avoir.

Néanmoins, lors d’un second appel, j’eus la chance de tomber sur une personne, qui émue par mon histoire et les démarches que nous faisions, me lâcha un nom.

Ce nom était important puisqu’il reviendra durant plusieurs années sur le devant de nos recherches. Il s’agissait de Mme Sarrasin. Cette personne était en charge des dossiers classés « Secret Naissance » entre autres et plus particulièrement de celui de mon père.

Ayant obtenu ses coordonnées, je ne manquais pas de l’appeler…

A la même période, j’écrivais au ministre des affaires sociales pour obtenir une audience ou au moins des informations sur la prescription de ce genre de dossier et les démarches à suivre pour avancer dans nos recherches. Je ne reçu qu’une réponse « convenable » me conduisant à faire une demande officielle de dossier administratif tout en précisant toutefois qu’il était nécessaire que ce soit mon père qui en fasse la demande.

Le temps passe, la vie s’écoule avec ses contraintes.

J’appelle enfin Mme Sarrasin au Conseil Général de l’Yonne en ayant bien préparé mon entretien. Il fallait absolument la toucher au cœur.

Nous discutâmes au téléphone durant pratiquement une heure. Elle m’apprit à cette occasion un certain nombre de choses dont la différenciation entre les différents dossiers (secret naissance, secret d’état…) ainsi que les durées de prescriptions de ces dossiers. C’est grâce à elle que je sus que dans le cas de notre père, à cette date, il fallait attendre 120 ans pour avoir accès au dossier complet. Elle confirma que le dossier de mon père se trouvait bien entre ses mains, qu’il avait bien été placé à discrétion mais qu’elle ne pouvait en dire plus.

J’étais atterré par toutes ces réponses et comportements. En quelques années de contacts, d’échanges et courriers, je n’avais pas grand-chose à part la certitude que son dossier était bel et bien au secret et qu’il serait difficile de l’en déloger…

1990 arrive et nous lançons une nouvelle vague de tentatives d’accès à l’information.

N’ayant pas eu de réponse de l’hôpital d’Avallon, je décidais, cette fois, d’écrire en recommandé avec accusé de réception au directeur de l’hôpital pour obtenir un rendez-vous ou au pire un entretien téléphonique. Non seulement, je n’eus pas de réponse mais la demande de recommandé est revenue : « destinataire refuse le courrier » !

En voilà trop, j’appelle l’hôpital et demande à avoir un responsable. Je n’eus qu’une personne dont je n’ai même pas eu le nom qui se contenta de me dire que dans tous les cas, je ne pourrais pas avoir accès aux archives et que de toute façon ces années là ne sont plus conservées… Dont acte ! Depuis cette date, je n’ai pas poursuivi cette piste. Il est clair que je devrais m’y rendre directement ou contourner le problème via internet, ou une relation médicale.

C’est également cette année-là que nous suivrons une autre piste, insolite cette fois. En effet, huit ans plus tôt, un après-midi de juin 1982, alors que j’étais à l’hôpital d’Orléans en neurologie suite à un comma profond, entra dans ma chambre une femme très élégante d’environ 70-75 ans qui se présenta comme visiteuse de la Croix-Rouge.

Cette personne resta environ deux heures avec moi pour discuter. Elle me posa toutes sortes de questions sur ma vie, ma philosophie, mes attentes professionnelles, mes idées, bref elle s’intéressait à moi, ce qui, dans l’instant, m’apporta beaucoup sur le plan moral. A aucun moment je n’ai pensé à une quelconque rencontre du destin avec les origines de mon père.

Elle me quitta en me laisser cette phrase à méditer : « je suis heureuse de constater qu’il existe encore des jeunes gens qui pensent comme vous le faites… ».

Le lendemain matin, une infirmière m’apporta un bouquet de 15 roses rouges et un livre de Khalil Gibran : « Le Prophète ».

Pensant que l’infirmière se trompait de chambre, je lui affirmais que ce ne pouvait être pour moi.

Elle insista et m’expliqua qu’il s’agissait de la personne de la veille qui était venue me voir.

Je lui demandais de me donner ses coordonnées pour la remercier. Elle ne put le faire ne sachant rien sur elle.

Étrange histoire. Après avoir lu et relu cet ouvrage, nous nous y intéressâmes plus activement vers 1989/90 en se disant qu’après tout, n’était-ce point quelqu’un qui cherchait à mieux me connaître. Aussi, nous le décortiquâmes et découvrîmes comme un étrange rébus numérique dans ce livre. En effet, l’édition de la version qu’elle m’avait offerte était datée du deuxième trimestre 1956, je suis né le 11 avril 1956. Puis, ce livre comporte 27 chapitres dont 14 commencent par la lettre E et 13 par la lettre A. Or, mon père est né le 14 mai 1927 et s’appelle Emile ! D’autant plus étrange que l’on retrouve tous les indices de sa naissance dans ce code numérique.

Nous nous mîmes en chasse d’une information auprès de la Direction de la Croix Rouge Orléanaise. Le directeur accepta de me recevoir. Je lui expliquais le côté romanesque de cette histoire. Il me confirma que s’il s’était agit d’une visiteuse, elle ne devait tisser aucun lien avec les malades et encore moins leur offrir quelque chose. Il accepta que je consulte toutes ses archives pour la retrouver.

Après un après-midi de recherche, aucun indice, ni photo, ni feuille de route. Chou blanc !

A la fin de cette année là, je décidais d’écrire à nouveau au ministre des affaires sociales en expliquant, cette fois, que j’avais obtenu des bribes d’informations et que j’attendais de sa part une réponse plus personnelle et moins administrative.

Trois semaines plus tard, je reçu un courrier dans lequel il était écrit, notamment, que la loi avait changé sur la prescription de ces dossiers et que désormais la durée était ramenée à 60 ans.

Il n’en fallu pas plus pour nous convaincre de monter une opération « commando » pour se rendre à Auxerre au Conseil Général et rencontrer, certes par surprise et sans rendez-vous, Madame Sarrasin. Nous arrivâmes dans son bureau, mon père et moi, avec le précieux document.

Au début, elle ne voulait pas me croire. Lorsqu’elle vit le courrier, signé du ministère, elle alla chercher le dossier de mon père. Nous étions enfin à deux pas de la vérité …

Arrivé sur son bureau le dossier resta fermé. Elle eut un sursaut de "réserve" mais consentit à nous lire quelques informations soigneusement choisies.

Notamment, elle évitait certaines feuilles en disant : « cela vous ne pouvez le voir… ça non plus… ». Puis elle accepta de nous lire un document assez important pour qu’il puisse me permettre de poursuivre les recherches. Sur ce document figurait le nom de la personne qui fut chargée de placer mon père. Figurait également une indication selon laquelle le nom et le prénom qu’il porte, ont été choisis par la mère, les signatures des représentants de l’état et une date : le 18 mai 1927. A défaut de pouvoir faire une copie de ce document, je pris son contenu en notes.

On peut ajouter que sur le dossier figuraient la liste des tentatives d’accès aux informations depuis ses origines tant de notre côté que de celui de la famille de mon père, mais aussi une pièce maîtresse du préfet de l’époque que nous ne pûmes voir.

Nous repartîmes un peu déçus mais néanmoins satisfaits d’avoir quelques pistes et la certitude qu’il y avait bien un mystère autour de sa naissance.

Cette démarche ne fut pas vaine. Elle me permit de poursuivre grâce à un nom et un prénom.

C’était peu mais cela me permit de rebondir.

Je commençais par rechercher au moyen d’outils informatique la plus forte concentration du nom sur la région bourgogne, puis sur le département de l’Yonne.

Je finis par trouver la trace de cette personne dans la commune de Saint-Florentin.

Je m’y rendis et y passa la journée. Tout d’abord l’état civil. J’y trouvais confirmation de la présence de cette personne. Fait étrange, alors que nous étions en 1992 et que Marie Viault (c’est ainsi qu’elle s’appelait) était née en 1894, il y avait peu de chance qu’elle soit encore en vie. Cependant aucune information en mention marginale ne figurait sur le document. Ou bien elle encore en vie ! Ou bien elle était décédée très loin de là sans que jamais personne ne remonte l’information. Il faut savoir, à ce titre, que même si vous décédez à l’autre bout de la planète, les autorités étrangères transmettent l’information et une indication est ajoutée en mention marginale de l’état civil. Là rien !

J’entrepris de consulter les archives de l’église de St-Florentin non sans avoir récupérer tous les éléments d’état civil de ses parents, frères et sœurs.

Au presbytère, le curé accepta de bonne grâce que je puisse consulter les archives des naissances, baptême, mariages… et ce de 1890 à 1940.

Je trouvais bien trace de la naissance de cette personne ainsi que ses proches mais rien d’autre ! Je demandais au curé s’il connaissait des descendants de cette famille. Il m’encouragea à rencontrer une nièce et une cousine par alliance dont il me donna les adresses.

Je rencontrais ces deux personnes. Je trouvais auprès de la cousine une écoute attentive. Elle me révéla que du temps de son défunt mari, à plusieurs reprises elle assista à des querelles de famille compliquées auxquelles on ne la conviait surtout pas. Elle était d’autant plus étonnée d’apprendre que du côté du père de son mari il y eut une grand-tante dont elle n’avait jamais entendu parler. A ce titre, elle me confia une copie du testament rédigé en 1921 du père de cette Marie Viault. Curieusement, elle ne figure nulle part comme ayant droit !!??

Elle proposa d’aller rencontrer la nièce de cette personne. Lorsque je m’y rendis, celle-ci ne voulait pas me croire. Elle crut tout d’abord que j’étais un imposteur. Puis voyant les pièces officielles que je lui donnais à découvrir, elle accepta de m’écouter et de me répondre.

Là encore, grand étonnement mêlé de choc : cette femme, pourtant une proche parente directe n’avait jamais entendu parler de cette tante. Elle me dit même : « J’apprends grâce à vous que mon père n’avait pas seulement une sœur mais deux ! C’est terrible de cacher cela aussi longtemps… ». Je revenais à la case départ.

Ce que l’on peut en dire, c’est que Marie Viault avait sans aucun doute été bannie par les siens et ce bien avant 1921. Pourquoi ? Bref, on l’a retrouve en 1927 à Avallon, chargée de trouver un placement discret pour mon père… Le mystère s’épaissit. Ou plus exactement, je crains de ne voir très clair sur les intentions et méthodes utilisées pour dissimuler la naissance de mon père.

Cette même année 92, nous fîmes la demande d’accès au dossier administratif (CADA). Pour ce faire, il fallait saisir le cabinet du premier ministre et en faire la demande pour avoir l’intégralité du dossier de notre père. (intégralité administrative bien entendu)

Ils accédèrent à notre demande et nous fûmes convoqués à Auxerre à la DDASS.

Arrivés sur place et installés dans le bureau de la directrice, Madame Nevouet, quelle ne fut notre surprise en constatant l’épaisseur de son dossier. Il était épuré ! Il ne restait que les documents administratifs et encore les moins significatifs. Nous interrogeâmes la directrice sur son contenu qui s’empressa de dire qu’il n’y avait pas autre chose.

Nous ne manquâmes pas de lui raconter notre escapade au Conseil Général et que manifestement il manquait pas mal de choses dont une pièce qu’elle venait de nous lire dont ce fameux document pour lequel j’avais pris des notes et dont la date était le 18 mai.

Sur celui qu’elle nous lisait, non seulement ne figurait plus la mention selon laquelle la mère de mon père avait demandé à ce que son nom et prénom soit Pierre Émile mais en plus ce document était daté du 21 mai et non du 18 date dont je suis formel.

Cela commençait à faire désordre et l’agacement se lisait dans le regard de cette femme.

Elle appela Madame Sarrasin, qui embarrassée, se contenta de dire comme elle…

En 1993, je recontactais Madame Sarrasin. Elle avait été remplacée par un homme assez jeune à en croire sa voix et son discours lors de ce premier entretien.

Je lui expliquai à nouveau mon histoire en l’orientant sur la corde sensible du secret. Il fut, ce jour là, charmant. Il m’expliqua qu’il allait faire quelque chose pour me donner satisfaction ou tout au moins me donner quelque information. J’étais ravi. Il ajouta même qu’il avait été confronté à un « blanchiment » de dossier sur ordre de la préfecture, quelques années avant.

Confiant j’attendais sa réponse. A peine, une semaine plus tard, je reçus un courrier très administratif, vide de toute information et qui se contentait de dire qu’il ne pouvait donner suite à ma requête. Étonné et quelque peu contrarié je décidais de rappeler ce cuistre.

Je l’eus, en effet au téléphone, le jour même. Sa voix avait totalement changé de ton, il était beaucoup plus distant et surtout, il fit tout pour écourter la conversation…

Durant les années qui suivirent, nous tentâmes pêle-mêle, un courrier au Président de la République (François Mitterrand), sans résultat, l’inscription et le suivi dans une association d’enfants nés sous X. J’écris également à l’émission « Perdu de vue ». Pradel me répondit qu’il ne pourrait pas mieux faire ni obtenir ce que nous avions déjà obtenu.

Puis en 1998, je contactais le Généthon à Evry. En effet, il clair que si la loi française permettait une recherche par ce biais nous aurions déjà la solution.

Cela dit, un professeur accepta de me parler longuement. Le Professeur Prod’homme. Selon lui, nous aurions toutes les chances d’aboutir dans la mesure où la banque d’informations génétique permettait, déjà il y a neuf ans, de comparer l’ADN de notre père à la base de données qu’il possédait. Il ajouta que la fiabilité était de l’ordre de 99,5% et qu’à défaut de retrouver ses parents, bien entendu, nous avions toutes les chances de retrouver un descendant.

Cependant, il nous fallait introduire une demande en justice auprès du Tribunal de Grande Instance, motiver cette démarche si possible en étant membre d’une association afin d’avoir plus de poids, se doter d’un bon avocat et casser sa tirelire. Le tout pour un résultat plus qu’incertain puisque en général les demandes de particuliers sont déboutées.

Nous ne poursuivrons pas, pour le moment, cette piste qui je l’espère sera un jour un moyen possible. Il faut savoir, au passage, qu’en Europe seule la France possède encore une loi aussi permissive et verrouillée. Le pourcentage moyen d’enfants nés sous X en Europe est de l’ordre de 3 à 4%, il est largement supérieur à 10% en France. Un véritable scandale !

Plus tard, nous pensâmes à une autre piste non exploitée encore à ce jour, qui consiste à faire analyser, par un ethnologue, l’anthropomorphie de notre père, en commencer par l’examen de nombreuses photos de lui y compris jeune. Il est clair que cette piste a pour seule vocation de déterminer l’ethnie à laquelle nous pourrions appartenir. Et, peut-être de là une zone géographique…

Enfin, la loi sur les naissances sous X ayant légèrement évoluée en 2001 à la demande de Ségolène Royal, nous pensâmes à une éventuelle ouverture.

En résumé, la loi dit qu’une personne née sous X peut avoir accès à ses origines et ce quelque soit le motif si les deux parties sont d’accord. En somme, si la famille ne désire pas que l’on connaisse la vérité : case départ ! (ce qui est pratiquement le cas pour tous les « secrets naissance »)

Cette loi fut assortie de la création d’un organisme dépendant directement du cabinet du premier ministre : la CNAOP : Commission Nationale d’Accès aux Origines Personnelles.

En 2004, nous déposions un dossier de demande. Après de nombreux échanges entre la direction de cette commission dirigée par Madame Le Boursicault et après avoir été personnellement mis à l’écart en prétextant que seul notre père était habilité à la saisir, nous n’obtinrent aucune information supplémentaire.

Au final, ils n’engagèrent pas tout le dispositif prévu par cette loi et sanctionnèrent cette démarche par un courrier définitif dans lequel ils affirment qu’ils ne peuvent donner une suite favorable à notre requête. Dont acte ! une fois encore.

A l’heure où nous écrivons ces lignes, nous ne connaissons toujours pas nos origines bien que nous ayons le sentiment d’être passés tout près.

Une chape de plomb continue de recouvrir ce secret qui donne à penser qu’il doit être si lourd pour que 87 ans plus tard, il soit encore terrible de dévoiler la vérité !

Quelque soit le temps nécessaire, les démarches qu’il nous faudra reprendre, les engagements dans lesquels il faudra s’investir, je continuerai de chercher.

Le mur de cette forteresse a commencé à se fissurer. Il a des failles dans lesquelles je ne manquerais pas de m'introduire chaque fois que cela sera possible. J’en fais le serment. DJYP

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